A l’approche du jour solennel de Yom Kippour, il convient d’expliquer très rapidement la particularité de ce jour. Que nous rapportent (au niveau spirituel) les cinq privations de ce jour ? Comment profiter pleinement du délice spirituel de cette journée ?
Rav Chalom Chvadron donne une parabole pour résoudre ces questions.
Beaucoup de personnes se sont réunies pour assister à la grande projection du nouveau spectacle luminaire à la mode. Malgré le prix élevé, Bérich, un pauvre mendiant, a été attiré par les affiches alléchantes et a acheté sa place.
En entrant dans la salle, une forte lumière l’aveugla. Il chercha un siège disponible puis prit place et demanda à son voisin : “Que voit-on ? je ne distingue rien !”. Ce dernier rigola : “Analphabète ! On ne voit rien car le spectacle n’a pas encore commencé !”.
Au bout de quelques minutes, la lumière s’éteint et la pénombre envahit la salle. Bérich s’énerva et demanda pourquoi, après avoir mis autant de temps à remplir la salle, ils décidèrent d’éteindre les feux ! Le spectacle commença enfin, et le pauvre mendiant, attristé par ce qu’il croyait être une panne d’électricité, voulut faire plaisir à l’assistance, et sortit de sa poche une grande lampe torche, attendant ainsi à ce tout le monde le remercie ! A ce moment, tout le public se mit à lui crier dessus, et Bérich quitta la pièce.
Rav Chvadron explique que les lumières que l’on voit dans la pénombre (la projection à l’écran) ne sont pas les vrais lumières, mais uniquement de l’imaginaire.
A Yom Kippour, nous nous séparons de ces fausses lumières, abandonnons les profits matériels de ce monde, nous ne mangeons pas, ne buvons pas, … et nous avons le mérite infini de recevoir la grande lumière du pardon d’Hachem. Mais nous devons absolument savoir que ce n’est qu’en coupant complètement cet imaginaire que nous pourrons recevoir la lumière divine.