Nous commençons cette semaine le Houmach Vayikra, surnommé Torat Cohanim, car il détaille les lois des différents sacrifices (Korbanot).
On y apprend que chaque Korban doit être salé avant d’être déposé sur le Mizbéakh (autel). La Thora appelle ceci “l’Alliance du sel“. Et Rachi d’expliquer que lors de la Création du monde, Hachem a promis aux “eaux d’en bas” qu’elles acompagneront chaque Korban, comme dédommagement pour leur éloignement du Ciel.
Rabénou Bahyé cite les Midrashim expliquant que lors de la séparation des “eaux d’en haut” de celle “d’en bas”, ces dernières pleurèrent et implorèrent Hachem, qui les a écoutées et récompensées.
Nous apprenons d’ici qu’il ne faut jamais se décourager et accepter les gzérot (décrets) sans se battre !
Rien ne résiste devant la volonté !
A ce sujet, on raconte que le Netsiv de Volojin fit une séouda pour remercier Hachem lors de la sortie de son livre “Emek Chééla“. Il y raconta cette histoire : “Etant encore jeune enfant, je surpris une conversation entre mes parents. Mon père, pleurant de chaudes larmes, disait à ma mère : j’ai tout essayé pour mon fils, mais je vois qu’il ne comprend pas et ne deviendra donc jamais le grand talmid hakham dont j’ai rêvé ; je serais donc contraint de lui apprendre un métier … Entendant cela, je courais vers mon père et je lui promis que je ferais tous les efforts nécessaires pour réaliser son rêve”.
Le Netsiv continua ainsi : “Imaginez-vous que je n’avais pas surpris cette conversation ! J’aurais sans douté été tailleur ou cordonnier et arrivé dans le Ciel pour mon Jugement, on m’aurait accusé de ne pas avoir écrit le Emek Chééla ! J’aurais alors pensé me défendre en disant que je n’étais qu’un simple artisan sans possibilité intellectuelle. Et on m’aurait répondu que je me trompe, que j’en avais bien les moyens ! Je remercie donc de m’avoir permis d’écouter cette conversation, et pour avoir pu écrire cet ouvrage”