La paracha nous raconte le départ de Yaakov de Béèr Shéva pour aller vers ‘Haran.
Rachi s’interroge : “Il aurait suffi d’écrire simplement : « il alla à ‘Haran ». Pourquoi mentionner son départ de Béèr Shéva ? C’est pour nous apprendre que le départ d’un juste fait impression dans l’endroit qu’il quitte. Aussi longtemps que le tsadik se trouve dans une ville, c’est lui qui en est la beauté, c’est lui qui en est l’éclat, c’est lui qui en est la majesté. Lorsqu’il la quitte, finie sa beauté, fini son éclat, finie sa majesté“.
Le Rav Eliezer Lopian demande pourquoi la Thora nous a t-elle donné cet enseignement spécifiquement à propos de Yaakov Avinou ? Il en fut ainsi également lorsqu’Avraham Avinou et Its’hak Avinou quittèrent leur ville !
Le Rav explique que puisqu’Avraham et Its’hak étaient intégrés et s’occupaient de rapprocher les gens et de les convertir, il est évident que leur départ laissa une impression de vide.
Par contre, Yaakov Avinou était à Béèr Shéva “Yoshèv Ohalim“, c’est-à-dire qu’il étudiait dans la Yéshiva de Evèr sans même dormir. Il se consacrait entièrement à l’étude de la Thora, et ne s’occupait pas de rapprocher les personnes éloignés de la Thora. Malgré qu’il était à priori “caché”, la Thora vient nous enseigner que son départ laissa un grand vide ! Le fait même que les gens voient à quoi ressemble un Ben Thora qui se consacre corps et âme au limoud les influence et leur permet de se renforcer et de pratiquer. C’est pour cela que de tout temps, chaque ville ou village avait un kollel permettant à tous les habitants d’apprendre de leur conduite.