Notre paracha raconte les pérégrinations de Yaakov Avinou, lorsqu’il fuit la maison de ses parents pour échapper à la colère d’Essav.
La Guémara nous enseigne qu’en arrivant ‘Haran, Yaakov Avinou s’exclama ainsi : “Est-ce possible que je suis passé par Har HaMoria [l’endroit du sacrifice d’Itshak] où prièrent mes ancêtres sans que j’y prie à mon tour ?“. Il décida de rebrousser chemin et à l’aide d’un miracle divin, il arriva instantanément sur ce lieu saint pour y prier.
On apprend de ce Midrash que Yaakov connaissait l’importance et la sainteté qui régnaient dans ce lieu, et décida de ne pas s’y arrêter. Pourquoi cette volte-face une fois arrivé à destination ? Et surtout pourquoi il n’y pria pas en y passant ?
Le Rav de Tshibine donne une réponse extraordinaire. Selon son enseignement, Yaakov, en chemin pour aller à la Yéshiva de Shèm et de Évèr, pensa qu’il n’était pas judicieux de s’arrêter prier au Har HaMoria, car cela diminuera le temps qu’il aurait pu consacrer à l’étude de la Thora. Mais en arrivant, il revint sur sa décision. En effet, puisque la prière est nécessaire pour l’étude de la Thora, il convenait de retourner prier.
En effet, l’étude de la Thora n’est pas une science comme une autre mais reflète l’intelligence divine, et sans aide divine, il est impossible de la comprendre ! Cette idée apparait chaque jour dans notre prière : “Prends-nous en pitié et enseignes-nous la Thora“, “Béni est Celui qui enseigne la Thora à Son peuple d’Israël“.
Quelle chance avons-nous de pouvoir étudier cette Thora de la bouche d’Hakadosh Baroukh Hou Lui-même ! Sachons chaque jour prier pour arriver à percer ses secrets et à ouvrir notre cœur ! Les femmes aussi ont une part importante dans la Thora de leur mari et fils, et leur prière a un poids non négligeable devant Hashem !