Vayéra 5784 – n°440

La paracha de la semaine commence par la visite des trois anges auprès d’Avraham Avinou, au 3ème jour de sa Brit Mila.

Il les reçut avec une hospitalité hors du commun. La Thora nous enseigne qu’Avraham Avinou leur servit du pain, courut vers le bétail pour leur préparer de la viande, et demanda à un messager de leur servir de l’eau.
Le Midrash nous enseigne que si Moshé Rabénou avait eu le mérite d’entrer en Erets Israël, le Bet Hamikdash aurait été construit et jamais détruit ! Le Mashia’h serait arrivé immédiatement, et toute l’histoire de ces 3000 dernières années aurait été complètement différente.

En effet, suite à l’épisode de la faute du Rocher, que Moshé Rabénou frappa pour qu’il sorte de l’eau, il fut puni et ne put rentrer en Erets Israël.

Une question se pose : dans le désert, les Bné Israël reçurent sans aucun effort du pain et de la viande miraculeusement avec la manne et les שליו (cailles) qui descendaient du ciel. Pourquoi donc Hashem ne leur donna pas également de l’eau de manière automatique, sans aucun effort ?

Le Rav Grossman nous enseigne que ceci est dû à la manière dont leur ancêtre Avraham accueillit les anges 1000 ans plus tôt ! Il se préoccupa par lui-même de leur servir du pain (ויקחו לחם) et de la viande (וירץ אברהם אל הבקר), mais demanda à un émissaire de leur servir de l’eau (ואל הבקר רץ אברהם) ! Ainsi, puisqu’il ne fit pas cette mitsva de manière parfaite, ses descendants en ressentirent les conséquences mille ans plus tard, et Moshé Rabénou ne put entrer en Erets Israël !

Nous apprenons de là à quel point nos actes les plus anodins ont des répercussions gigantesques, même longtemps après ! Si Avraham Avinou savait les conséquences gravissimes en jeu (le report de l’arrivée du Mashia’h et l’exil sans fin), il est évident qu’il aurait couru lui-même leur servir de l’eau !

Apprenons donc à prendre conscience de notre responsabilité, et améliorer nos actions au maximum pour accélérer la fin de cette galout !

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