La parachat Vayakèl débute par la mitsva du Shabat. En effet, le Midrash enseigne que dès que Moché Rabénou descendit du Har Sinaï, il réunit immédiatement le Am Israël pour leur apprendre les lois du Chabat !
Nous savons que celui qui venait à transgresser le Chabat rh”l serait condamné à mort par lapidation. Par contre, celui qui transgressera Yom Kippour serait puni de karèt (excommunication). Puisque sa peine est plus grave, nous déduisons donc que la sainteté du Chabat est plus grande que celle de Yom Kippour.
Nous pouvons cependant nous interroger : à priori, Yom Kippour est un jour extraordinaire, où tel des anges, nous ne mangeons ni ne buvons pendant 25h !
On apprend donc d’ici que les repas du Chabat peuvent nous donner une sainteté plus élevée que celle de Kippour ! En effet, en mangeant “léshèm shamayim“, c’est-à-dire en concentrant son intention dans l’unique but de faire une mitsva et de servir Hashem, on peut atteindre un niveau encore plus élevé que par l’abstention totale ! C’est d’ailleurs une des principales différences entre la Thora et les goyim. Ils prétendent ne pouvoir atteindre la sainteté qu’en s’isolant totalement du monde extérieur (monastères etc) et éviter de se confronter au monde matériel. La Thora nous enseigne au contraire que le but est de sanctifier le matériel ! Ainsi, le Cohen Gadol ne pouvait faire son service le jour de Yom Kippour au Bet Hamikdash s’il n’était pas marié ! De même, certains sacrifices amenaient l’expiation aux fauteurs au moment où ils étaient consommés (et pas au moment où les bêtes étaient sacrifiées).
Notre maitre le Gaon de Vilna explique que les repas du Chabat sont comparés à la consommation des sacrifices !
Il paraît évident que ce dernier enseignement est valable uniquement si les repas sont consommés dans une ambiance de sainteté (paroles de Thora, chants de Chabat) et avec une intention de servir Hashem !
Sachons donc saisir ce jour saint, et transformer notre table en véritable autel !