Nous commençons cette semaine dans la parachat Vaéra le récit des premières plaies qui s’abattaient sur l’Egypte.
Les trois premières plaies (le sang les grenouilles et les poux) nous donnent un grand enseignement.
Ces trois plaies furent exécutées par Aharon et pas par Moshé Rabénou.
Pour le sang et les grenouilles, Aharon devait frapper le Nil avec son bâton pour transformer toutes les eaux en sang et pour en faire sortir les grenouilles. Pour les poux, il devait cette fois frapper le sable pour qu’ils sortent !
Rachi nous enseigne que Moshé ne pouvait pas être le déclencheur de ces plaies car le Nil l’avait protégé, lorsque bébé, sa sœur le déposa dans une corbeille et la mit sur le fleuve. De même, le sable l’avait sauvé lorsqu’il avait tué l’égyptien menaçant un juif, en ensevelissant le cadavre et protégeant ainsi Moshé Rabénou.
Nous apprenons de ces deux épisodes l’importance fondamentale de la “hakarat hatov” (reconnaissance), à tel point que Moshé, fidèle serviteur, ne put être désigné pour mener à bien ces trois punitions.
Cependant, quelle est donc l’importance de la hakarat hatov envers un minéral comme le sable, qui ne sent rien et ne ressent rien ? En quoi frapper du sable démontre un quelconque manque de reconnaissance ?
Le Rav Dessler explique que la hakarat hatov ne consiste pas à “rendre la pareille” pour le service qui nous a été rendu. Ce n’est pas juste un échange de faveurs. L’Homme doit plutôt ressentir au fond de lui un sentiment de remerciement envers celui qui lui a procuré un bienfait. Et la conséquence sera de vouloir à notre tour lui faire plaisir.
Ainsi, ceci est valable aussi pour un minéral. En effet, quand l’Homme frappe du sable, ceci influence nos sentiments et la reconnaissance disparaît ! Frapper un minéral est donc en contradiction totale avec la hakarat hatov qu’on doit éprouver envers ceux qui nous ont rendu service !
Cette paracha nous pousse à travailler au maximum le sentiment que notre cœur doit ressentir envers tous nos bienfaiteurs !