La paracha de la semaine est le point de départ de la sortie d’Egypte. Moshé Rabénou prévint les Bné Israël que la délivrance était proche, mis il est écrit qu'”ils n’écoutèrent pas Moshé, à cause du dur travail de labeur“.
On apprend donc que la souffrance était telle que les Bné Israël ne prêtèrent même pas attention aux dires de Moshé Rabénou qui leur annonçait la délivrance et la fin de leur exil.
Les Sages nous enseignent que bien que Pharaon était cruel, il n’asservit pas la tribu de Lévi, qui résidait sur la terre de Gochène. Pourquoi une telle exception de la part d’un roi si dur, qui pouvait évidemment les rendre esclaves par la force sans aucune difficulté ?
Le Rav Yonathan Eibechits explique que Pharaon vit par sorcellerie que le sauveur des Bné Israël viendrait de la tribu de Lévi. Il décida donc de ne pas les asservir, car il savait qu’un grand dirigeant ne peut éclore que par la souffrance et le labeur. Il pensait donc empêcher l’apparition du sauveur.
Le Rav Moshé Shternboukh donne une seconde explication. Pharaon connaissait la force de la prière des Bné Israël, et si les Bné Lévi étaient asservis également, le sauveur qui se trouvait en eux prierait avec tant de ferveur qu’Hakadosh Baroukh Hou les sauverait immédiatement. Il préféra donc les laisser isoler à Gochène, même sans tirer profit d’un quelconque travail, pour qu’ils ne voient pas les souffrances de leurs frères.
Par contre, il ne lui était pas venu à l’esprit que le sauveur d’Israël grandissait dans sa propre maison, avec tout le confort nécessaire. Il pensait que même si tel était le cas, il n’aurait pas ressenti le besoin de prier, puisqu’il ne manquait de rien ! C’était sans compter sur le comportement de Moshé Rabénou, ainsi qu’il est dit “Moshé grandit, il sortit vers ses frères partager leurs souffrances“. Ainsi, il pria et cela accéléra la délivrance finale.