Dans la paracha Vaéra, commence le processus de la sortie du peuple juif de l’emprise de l’Egypte. Hakadosh Baroukh Hou ordonne à Moshé de prévenir le peuple que la libération va arriver. Il lui dit alors les fameuses quatre expressions de délivrance : « (1) Je vous ferais sortir […], (2) Je vous sauverai […], (3) Je vous libèrerai […], (4) Je vous prendrai pour peuple, et vous saurez que Je suis l’Eternel votre D.ieu qui vous a fait sortir d’Egypte, et Je vous amènerai sur la Terre que j’ai promise à Avraham Its’hak et Yaakov ».
Nous remarquons que la promesse de l’entrée en Erets Israël est nécessairement précédée de la foi « émouna » en Hachem : sans la foi en Hachem et sans accepter sur nous le joug divin, nous ne pouvons recevoir la Terre d’Israël.
Dans le même ordre d’idée, David haMélèkh dit dans Téhilim (105, 43) : « Hachem leur donna une Terre … dans le but qu’ils y pratiquent Ses mitsvot et qu’ils y étudient la Thora ».
A Pessa’h, nous avons l’habitude de demander pourquoi le verset « Je vous amènerai sur la Terre [d’Israël] » n’est pas comptabilisé par nos Sages comme une cinquième expression de délivrance ?
La réponse est désormais simple : sans pratiquer les mitsvot, rentrer en Israël n’a rien d’une délivrance, car la délivrance du peuple juif ne peut être qu’une délivrance accompagnée d’une libération spirituelle. C’est pour cela que n’a été comptée dans les expressions de délivrance que la sortie d’Egypte – qui fut le prélude au don de la Thora – mais pas l’entrée en Israël.
Ceci rejoint l’enseignement du Ramban dans son introduction au livre de Chémot, où il écrit que les Bné Israël étaient encore considérés en exode, même après la sortie d’Egypte. Ce n’est qu’au pied du Har Sinaï, lorsqu’ils reçurent la Thora qu’ils furent vraiment libres.
Nous voyons donc que pour sortir de cette dernière galout qui ne s’arrête pas, cela ne dépend que de nos efforts et de notre renforcement spirituel. C’est le seul moyen qui nous permettra d’arriver à faire venir le Machia’h très bientôt.