Contrairement aux autres fêtes, la fête de Soukkot qui commence aujourd’hui ne vient pas célébrer un événement de l’Histoire de notre peuple.
En effet, Roch Hachana est le jour de la création de l’Homme, Yom Kippour le jour où Hachem a pardonné la faute du veau d’or, Pessa’h commémore la sortie d’Egypte, Chavouot le don de la Thora … mais Soukkot arrive immédiatement après Yom Kippour, alors qu’on aurait très bien pu le célébrer plus tard !
On a même l’impression que, sans les nombreux préparatifs inhérents à la fête de Soukkot (construction de la Soukka, achat du loulav …), la Thora aurait juxtaposé immédiatement la fête après Kippour !
Le Sforno s’interroge pourquoi Moshé Rabénou n’a pas cassé les Tables de la Loi dans le ciel, au moment où Hachem lui a dit que les Bné Israël avaient fauté ? Il explique qu’en réalité Moshé était persuadé que la faute avait été causée par son absence, mais dès son retour, ils feraient tchouva. Mais lorsqu’il descendit et les vit en train de chanter et danser autour du Veau d’Or, il comprit que la faute était vraiment volontaire et ancrée en eux, comme les danses l’attestaient. Il cassa alors les Tables de la Loi.
Ainsi, à Roch Hachana et Kippour, nous le servons d’abord dans la crainte. Mais lorsqu’Hakadosh Baroukh Hou nous pardonne le jour de Kippour, la réparation n’est sincère que si nous nous réjouissons en Le servant. C’est pour cela que la mitsva de la fête de Soukkot est la réjouissance dans le service divin, car c’est la preuve que notre faute était involontaire, et donc, pardonnée.
Qu’Hachem nous donne la force de Le servir toujours dans la joie !