A l’approche de Pessa’h, tout le peuple juif est occupé à nettoyer leurs maisons, afin d’accomplir la mitsva de ne plus posséder et détruire le ‘hamets.
Les murs sont frottés, les cuisines vidées, les meubles déplacés … Le peuple juif est saint et se démène pour que la moindre miette disparaisse !
Pourquoi tant de mesures de piété ? Pourquoi la Thora a t-elle fixé une si grande gravité pour l’interdiction du ‘hamets à Pessa’h ???
Les Sages enseignent que la fête de Pessa’h représente la naissance du Am Israël. Après l’esclavage, Hachem nous a sorti d’Egypte, et nous adopté comme son peuple.
A la naissance d’un bébé, un environnement complètement stérile est nécessaire pour le protéger des agressions de la vie ambiante. La michna enseigne qu’il est même parfois autorisé de transgresser Chabat pour le bébé, car la question ici est de lui assurer de vivre. Les premiers jours sont cruciaux. Il faut le renforcer.
Une fois sa survie assurée, le bébé peut alors vaquer à d’autres occupations.
A Pessa’h, lorsque nous naissons, nous devons absolument retirer complètement tout le ‘hamets qui est en nous. En effet, les Sages l’ont comparé au Yetser haRa, ce mauvais penchant qui cherche à chaque instant à nous faire fauter et nous faire disparaître de ce monde ! Pour survivre, nous devons stériliser notre âme et brûler le Yetsèr haRa qui est en nous. Il faut ensuite manger la Matsa, ce pain de “Emouna” qui symbolise la foi indéfectible envers notre Créateur.
Après la fête de Pessa’h, nous serons comme un malade en voie de guérison, et le ‘hamets redeviendra permis, car il est impossible de grandir sans se confronter à la vie quotidienne.
En attendant, travaillons sur notre ‘hamets, nettoyons nos maisons et nos âmes, et ainsi préparons-nous à l’accouchement !