La paracha de la semaine Matot raconte la dernière guerre que devait livrer Moshé Rabénou avant l’entrée en Erets Israël.
A la fin de la parachat Balak, le peuple de Midyan avait fait fauter très gravement les Bné Israël, parmi lesquels 24000 furent punis et tués.
Hashem demanda donc à Moshé Rabénou : « Venges la vengeance des Bné Isräel ».
Le Midrash nous enseigne que puisque Moshé Rabénou savait qu’il ne pouvait entrer en Erets Israël, le fait de repousser cette dernière guerre lui aurait permis de décaler son propre décès. Par fidélité pour leur dirigeant, les Bné Israël refusèrent donc d’entamer la guerre jusqu’à que Moshé Rabénou les prenne « de force » et les contraignit !
Moshé décida alors de « venger la vengeance divine » et nomma Pin’has et Elazar pour mener la guerre.
Une question importante apparaît : pourquoi Moshé Rabénou ne dirigea-t-il pas lui-même les combats ? Hakadosh Baroukh Hou lui ordonna de faire la guerre et Moshé préféra mandater Pin’has et Elazar ?!?
Les Sages nous enseignent que Moshé Rabénou se sentait redevable à Midyan qui l’avait accueilli 80 ans plus tôt lorsqu’il s’était enfuit d’Egypte, sous la menace de Pharaon !
Quand bien même ce peuple causa la mort de 24000 Bné Israël, Moshé s’exprima ainsi : « Ce n’est pas possible qu’Hashem ait la volonté que je mène moi-même cette guerre », ainsi que la Guémara dit : « Ne jettes pas de pierre dans le puits duquel tu as bu ».
La reconnaissance est une base fondamentale de la Thora. Nous devons toujours garder dans un coin de notre esprit les bontés dont nous avons bénéficiées, et ne pas les oublier, même si l’auteur de ces bienfaisances est aujourd’hui un ennemi.