Un des épisodes de notre paracha concerne la dispute qu’il y a eu entre les bergers de Avraham et les bergers de Lot.
Afin de couper court à cette dispute et d’éviter qu’elle ne dégénère, la Torah nous enseigne qu’Avraham décida de se séparer et chacun prit alors un chemin différent. La Thora s’exprime ainsi : “Il y eut une dispute [riv] entre les bergers d’Avraham et ceux de Lot … Avraham dit à Lot : Qu’il n’y ait donc point de querelles [mériva] entre moi et toi, entre mes bergers et les tiens; car nous sommes frères“.
Nous remarquons que la Thora a utilisé deux mots certes très proches mais différents pour signifier la dispute : riv et mériva.
Le Alshikh explique que les disputes commencent toujours par un petit accrochage, et prennent de l’ampleur si on ne se réconcilie pas immédiatement. C’est pour cela qu’Avraham s’est séparé sur-le-champ, afin d’éviter que le feu du différend se répande à toute vitesse comme dans un champs de ronces.
En employant le terme masculin de riv, Avraham dit à Lot que la dispute ne concernait pour l’instant que leurs bergers : le masculin – symbolisant l’homme qui n’enfante pas – indique que la dispute ne s’est pas encore répandue, mais s’ils ne l’arrêtaient pas immédiatement en se séparant, cela serait devenue une mériva, terme féminin qui nous enseigne que la querelle aurait fait boule de neige, telle une femme qui engendre et se multiplie.