La paracha de la semaine enseigne les lois du Ben Sorère ouMoré, le fils rebelle. Ce jeune enfant âgé de 13 ans, volant ses parents car attiré par le vin et la viande, doit être condamné à mort par le Tribunal Rabbinique.
Bien que la gloutonnerie ne soit pas sanctionnable de mort, les Sages nous enseignent qu’on le tue pour anticiper le futur (על שם סופו) :
« Il vaut mieux qu’il meure innocent que coupable. En effet, vu qu’il n’aura plus d’argent pour acquérir ses repas, il ira détrousser des passants et lorsqu’ils s’y opposeront, il les tuera ».
Une question revient régulièrement : pourquoi le fils rebelle est-il jugé sur un probable futur, alors qu’Hachem lui-même a jugé Ichmaël en son état actuel, c’est-à-dire après qu’il se soit repenti, sans prendre en compte son futur !? Quelle différence avec le Ben Sorère ouMoré ?
Le Rebbe de Kotsk répond en donnant un grand enseignement dans l’éducation des enfants. Le Ben Sorère ouMoré est condamné pour anticiper le futur (על שם סופו), selon la fin de son nom שם, c’est-à-dire qu’on le juge sur le Moré. En effet, non seulement il se rebelle (Sorère), mais il enseigne (Moré) également aux autres en les influençant pour qu’ils le suivent dans sa voie. Or, nous savons qu’il est plus grave de faire fauter son prochain que de le tuer, car en le faisant fauter, on le prive de ce monde ci et du monde futur.
C’est pour cela que sa punition est si grave : tant qu’il est lui-même problématique, nous pouvons encore patienter, mais dès qu’il commence à entraîner les autres, il faut agir vite et tout de suite !
Puisse Hachem nous aider à éduquer nos enfants dans la voie de la Thora, et les protéger des mauvaises influences extérieures les menaçant !