Ki Tetsé 5772 – n°16

La Thora nous enseigne: “Tu ne verras pas l’âne de ton frère tomber dans le chemin…tu le relèveras avec lui“.

On connait l’importance toute particulière que revêt le Hessed dans la Thora. A propos de cette Mitsva, Rachi cite la Guémara Baba Metsia qui déduit du mot “avec lui” qu’emploie la Thora : Si le maître de l’âne est parti s’asseoir en disant: “La Thora t’a imposé à toi cette Mitsva : recharges toi-même l’âne“, il est dispensé de l’aider.

A ce propos, le Hafets Haïm avait coutume de de donner la parabole suivante: Réouven demande un emprunt à Shimon, qui en bon juif, accepte. Cependant, Réouven lui précise: amènes moi la somme à domicile, je n’ai pas la force de venir chez toi. Il est évident, explique le Hafets Haïm, que Réouven ne recevra aucun prêt. Il en est de même avec Hakadosh Baroukh Hou: nous lui demandons à la fin de chaque prière : “Préserves ma langue du mal“. Si nous faisons de réels efforts dans ce but, Hakadosh Baroukh Hou nous sanctifie et nous aide à accomplir cette Mitsva. A l’inverse, si nous n’essayons même pas de contrôler nos paroles, sommes-nous en droit de lui demander quelque chose ?

De même, nous disons le matin : “Éclaire nos yeux dans ta Thora“: si immédiatement après la prière, nous ne nous asseyons pas quelque temps pour étudier, nous n’avons aucune chance que notre prière soit acceptée. Par contre, si nous ouvrons une Guémara et soutenons les gens qui étudient montrant ainsi notre amour de la Thora, Hakadosh Baroukh Hou considérera notre journée de travail comme un cas de force majeure, et ne nous punira pas pour avoir délaissé la Thora toute la journée, au profit de nos occupations.

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