La paracha parle longuement de la faute de “Mé mériva – les eaux de la dispute”. Après la mort de Myriam, grâce à laquelle ils bénéficiaient du puis dans le désert, les Bné Israël réclamèrent à Moshé Rabénou de l’eau, montrant ainsi un manque de confiance apparent envers Hakadosh Baroukh Hou.
Cette épisode contrait Moshé à fauter et reçut comme punition une interdiction ferme et définitive d’entrer en Erets Israël, chamboulant ainsi tout le programme original qui devait mener au dévoilement du Mashia’h.
Quelle fut donc la faute de Moshé qui mérita une punition si grave ?
Notre maître le Bet Yossef mérita pendant une longue période le dévoilement d’un ange qui lui révélait les secrets de la Thora. Ils furent compilés dans le livre Maguid Mésharim. Un passage se rapporte à notre parasha. L’ange explique entre autres que le nombre impressionnant d’avis et d’opinions expliquant quelle fut précisément cette faute prouve que l’accusation fut très pointilleuse, au point que plus de 45 avis se dégagent ! La faute était donc très minime mais Hashem fit preuve d’une grande intransigeance.
Citons aujourd’hui l’opinion du Rambam, ô combien de vigueur aujourd’hui. Il explique que les Bné Israël levaient en permanence leurs yeux vers Moshé Rabénou pour apprendre de chacune de ses actions. Lorsqu’ils réclamèrent de l’eau, Moshé s’énerva, et par la même occasion, ils apprirent que la colère n’était finalement pas si grave ! Tout celui qui sert d’exemple à d’autres doit donc s’efforcer de vérifier chaque parole ou chaque mouvement avant de s’exprimer !
Ceci est évidemment valable pour les rabbanim, les enseignants etc mais s’applique aussi à chaque parent, qui sert de boussole et de repère à ses enfants ! Le “dougma ishit – exemple modèle” est la meilleure façon de transmettre à ses enfants l’éducation et les valeurs chères à nos yeux. Mais il y a un second côté à la pièce : les mauvais actions et mauvais comportements sont aussi scrutés et assimilés par nos enfants !
On raconte qu’un père alla prier avec son enfant chez notre maître le ‘Hazon Ish. L’enfant dérangea le cours de la prière et le père le réprimanda sèchement par une colère appuyée. En terminant, le rav appela le père et lui confia : “Tu as donné deux enseignements à ton fils qui le suivront toute sa vie : qu’il est interdit de parler pendant la prière, et qu’il est permis de s’énerver. J’ai un doute s’il a assimilé le premier, mais le second l’accompagnera longtemps !”.
Puissions-nous être dignes de notre statut de parent ou d’enseignant et montrer ainsi la bonne voie à nos enfants et nos élèves !