La paracha commence par l’épisode du décès de Sarah Iménou à 127 ans.
Rachi explique les conditions de sa disparition. Elle ne survécut pas en entendant que son fils avait été placé sur l’autel pour être sacrifié par Avraham Avinou.
Il est évident que Sarah Iménou n’est pas morte de tristesse, comme une quelconque personne l’aurait été à sa place. Il s’agit ici de notre matriarche !
Plus encore, elle aurait dû se réjouir de savoir que son fils eut le mérite de mourir “Al kidoush haShèm – en sanctifiant le Nom Divin”, et donc accéder à un niveau très élevé au Olam Haba, au détriment d’une vie dans ce monde qui n’est pas un but en soit !
Le Rav Moshé Shternboukh explique que bien que mourir en sanctifiant le Nom Divin requiert un niveau spirituel extrêmement haut, Sarah avait un projet encore plus grand pour son fils Its’hak : vivre “Al kidoush haShèm – en sanctifiant le Nom Divin” ! Sacrifier chaque seconde de son existence au profit du service divin, jour après jour, pendant toute une vie est incontestablement plus difficile !
Ainsi, lorsqu’elle apprit qu’Its’hak devait être sacrifié, elle comprit qu’Hachem avait destiné son fils à un rôle moins important que l’ambition qu’elle avait pour lui ! C’est donc la réduction de l’ambition spirituelle de son fils qui la condamna !
A ce sujet, le Bet Yossef avait un ange (“maguid“) qui lui enseigna de nombreux secrets de la Thora. Il lui dévoila entre autres une liste de points concernant sa Avodat Hachem, et lui promit que s’il les suivait à la lettre, il méritera de mourir “Al kidoush HaShèm“.
Peu avant de décéder, alors qu’il était très souffrant, il l’interrogea pour savoir pourquoi il n’avait pas mérité la fin qu’il lui avait promis. Il lui dévoila qu’il avait réussi à vivre en sanctifiant le nom divin, ce qui est encore mieux !
Essayons de nous inspirer des ambitions de Sarah Iménou pour remplir chaque instant de nos vies de service divin.