Nous sommes en pleine fête de ‘Hanouka, commémorant le miracle de la fiole d’huile et la victoire des ‘Hashmonayïm sur la puissante armée grecque.
‘Hanoucca est quasiment toujours précédée de la parachat Vayéshèv. Selon l’adage « maassé avot siman labanim – ce qui s’est passé chez nos patriarches sont un signe prédicateur pour le Bné Israël », le Shlah haKadosh enseigne dans cette paracha que les quatre malheurs qui touchèrent Yaakov Avinou font référence aux quatre exils : la perte de Yossef correspond à l’exil de Babel, les soucis causés par Lavan représentent l’exil de Parass et Madaï, la guerre contre Essav symbolise le dernier exil d’Edom, et le viol de Dina fait allusion à l’exil de Yavane – la Grèce – où le grand décret fut de « livrer » au roi chaque jeune fille avant qu’elle se marrie.
Pourquoi l’exil grec est nommé justement « exil » ?Le peuple juif était pourtant en Erets Israël, avec un Bet Hamikdash construit et la avoda des sacrifices qui battait son plein ! On aurait dû appeler cela les malheurs de Yavane, mais pas l’exil de Yavane, puisqu’aucun juif ne dut quitter Erets Israël !
Le ‘Hatam Sofèr répond qu’en réalité évident que la guéoula (délivrance) du peuple juif ne provient pas uniquement d’un quelconque affranchissement du joug des nations, mais surtout d’une totale liberté de servir Hashem en Erets Israël, sans aucune oppression ni limite. Puisque les grecs décrétèrent plusieurs interdictions liées à la liberté de culte (Brit Mila, Chabat, Rosh ‘Hodesh, étude de la Thora), la seule présence en Erets Israël ne suffit pas à ne pas considérer ces malheurs comme un véritable exil !
Combien cet enseignement résonne de nos jours en Erets Israël, où le gouvernement ratifie des lois empêchant la possibilité de servir Hakadosh Baroukh Hou facilement, que ce soit la casherout, les conversions, l’étude de la Thora, le respect du Chabat ! Nous sommes donc ancrés aujourd’hui dans un exil encore plus profond, et comme indiqué dans le Rambam, la meilleure seule solution est la prière vers Hashem, pour qu’Il fasse disparaître ce gouvernement et ses mauvais décrets, et puisse rétablir la royauté de David, avec la venue du Mashi’ah très vite de nos jours. Amen !