La paracha se termine par l’épisode du Mékalèl, qui blasphéma le Nom sacré. Il est dit dans la Thora : “On le mit en lieu sûr, jusqu’à ce qu’une décision intervînt de la part d’Hachem. Et Hachem parla ainsi à Moshé : Qu’on emmène le blasphémateur hors du camp; que tous ceux qui l’ont entendu imposent leurs mains sur sa tête, et que toute la communauté le lapide“.
Une question se pose : lorsque d’habitude on emmène un accusé devant le roi afin qu’il tranche de façon rigoureuse ou au contraire avec miséricorde, on espère que son jugement sera clément, voire même obtenir une grâce complète !
Comment Hakadosh Baroukh Hou, le Roi des rois des rois, qui se distingue par son énorme héssèd (bonté), le condamna t-Il à la mort par lapidation, la plus grave de toute la Thora ?
En fait, cette question n’a pas lieu d’être.
Le Hafets Haïm explique que nous la posons car ne comprenons pas que la condamnation à mort est un “bienfait” que nous offre Hachem pour expier notre faute, comme le Smag explique à propos de celui qui fait passer un de ces enfants devant une idole (le Molèkh). Il est condamné à mort uniquement s’il n’a pas fait passé tous ses enfants, auquel cas “la Colère divine est tellement grande contre lui que même la lapidation ne répare pas son âme”.
Sans cette punition, l’âme arriverait “sale” dans le Ciel, et ne pourrait profiter de la récompense éternelle pour les mitsvot qu’elle a accomplie. Hachem lui rend donc un service en la condamnant !
Ceci est vrai pas seulement pour les condamnations à mort, mais pour toutes les punitions que l’Homme reçoit, que ce soit directement par le Bet Din, ou par la main d’Hachem.
C’est la différence entre la Thora et les autres systèmes. Chez nous, les punitions ont pour but de réparer le fauteur, alors que chez les goyim, elles n’ont pour seul objectif de faire peur et de prévenir et protéger la société pour qu’il ne recommence plus. Dans ce cas, on constate bien qu’il tentera donc de recommencer, mais cette fois sans se faire attraper !