Nous commençons cette semaine le ‘Houmash Chémot, qui traite du début de l’esclavage puis de la sortie d’Egypte.
La Thora nous apprend le premier décret de Pharaon. Ses astrologues lui apprirent que le libérateur des Bné Israël allait bientôt naître. Il ordonna en conséquence aux sages-femmes juives d’opérer un tri lors des naissances : les premiers-nés mâles seront tués alors que les filles seront épargnées.
Evidemment, les sages-femmes n’appliquèrent pas le décret du roi et sauvèrent tous les bébés.
La Thora témoigne à ce sujet : “Mais les sages-femmes craignaient Hashem: elles ne firent pas ce que leur avait dit le roi d’Égypte, elles laissèrent vivre les garçons“.
Nous voyons que la Thora ne loue pas les sages-femmes sur le fait qu’elles aient sauvé la vie de milliers de bébés ! La véritable louange est qu’elles craignaient Hashem ! Imaginons que nous rencontrions un juif qui a sauvé d’autres personnes pendant la guerre : le louerons-nous pour sa crainte du Ciel ou pour son sauvetage accompagné d’un extraordinaire courage ?
Le Rav Elyahou Lopian tire une leçon phénoménale de ce passage. L’importance et la valeur d’une mitsva n’est pas fonction de l’acte accompli, mais de la “yirat shamaïm – crainte du ciel” qui l’accompagne !
En effet, même chez les goyim, les mères s’occupent de leurs enfants et sont prêtes à se sacrifier pour eux. Et c’est aussi le cas avec les animaux qui protègent leurs bébés. La différence avec les mères juives provient de la crainte divine qui les accompagnent. Une même action peut avoir des niveaux complètement différents selon l’intention qu’on y met.
Si un pauvre nous demande la tsédaka, nous pouvons lui donner une certaine somme uniquement pour le repousser, voire parce qu’il nous fait de la peine. Mais il existe un niveau encore plus élevé : l’aider car Hashem aime les pauvres et nous demande de les soutenir !
Sachons mettre de bonnes intentions dans chacune de nos actions, et ainsi, nos mérites se décupleront !