En cette veille de Chavouot, la fête du don de la Thora, il convient de s’intéresser à cette mitsva tant particulière qu’est l’étude de la Thora, considérée comme supérieure à toutes les autres mitsvot réunies.
Les Sages nous enseignent que Hashem, la Thora et les Bné Israël ne font qu’un. En effet, puisque la Thora est entièrement composée de noms divins, et nous avons en nous une âme qui est “une part d’Hakadosh Baroukh Hou“, les Bné Israël jouent donc leurs rôles uniquement lorsqu’ils étudient la Thora.
C’est ainsi que la Thora contient 600.000 lettres, qui correspondent aux 600.000 néchamot (âmes) du Am Israël.
Certains arguent que l’étude n’est pas faite pour eux, que c’est compliqué, qu’ils n’ont pas le niveau, que ça ne les attire pas … Mais outre le fait que chaque juif soit assujetti à cette mitsva, il est absurde de penser que l’étude ne serait réservée qu’à quelques élites !
En effet, chaque lettre correspondant à un juif, et puisqu’une seule lettre manquante dans la Thora le rendrait impropre (passoul), un juif qui n’étudie pas empêche le Am Israël d’atteindre sa plénitude !
Egalement, nous n’avons jamais entendu qu’une lettre était plus importante qu’une autre : le tsadik n’est pas mieux que le youd etc … Ainsi, nous ne pouvons pas dire que notre étude n’a pas d’importance car elle n’arrive pas au niveau des Guédolim et grands Raché Yéchivot, mais chacun doit jouer son propre rôle pour arriver à une intégrité de l’étude dans le peuple.
Nous voyons la même leçon dans nos parachot (Bamidbar, Nasso) qui énumère longuement le décompte des Bné Israël et les sacrifices des Princes de tribus, en répétant les mêmes versets 12 fois. Cela nous enseigne que la Avodat Hachem de chacun a une importance capitale en soit, et qu’on ne peut pas se reposer sur d’autres, car personne ne peut remplir notre rôle à notre place !