La paracha de la semaine nous fait le récit de la traversée de la Mer Rouge, durant laquelle les Bné Israël chantèrent une “Shira“, en sortant d’Egypte.
La “shira” commence ainsi “Az yashir Moshé ouBné Israël ète hasira hazot – Alors Moshé et les Bné Israël chantèrent l’hymne suivant à l’Éternel“.
La guémara de Sanhédrin nous enseigne que ce verset contient une allusion à la résurrection des morts, puisqu’il est écrit “az yachir” qui est littéralement du futur : “Alors chanteront ...”. C’est donc la source dans la Thora qui annonce la résurrection future.
Le Rav Aharon de Belz perdit toute sa famille et la grande majorité de ses ‘hassidim pendant la Shoah. Il réussit à fuire en Eretz Israël et lors de son premier tish (repas des hassidim autour de leur Admour), il posa la question suivante : comment les Bné Israël purent-ils se réjouir lors de la sortie d’Egypte, alors que seulement 1/5ème du peuple fut sauvé d’Egypte (certains avis disent 1/50ème voire 1/500ème) ? Des dizaines de millions de personnes disparurent quelques jours plus tôt, et il est évident que chaque famille fut durement touchée !
L’Admour répondit que celui qui croit en la résurrection des morts sait que ce monde n’est que passager, et que la vraie vie est celle qui arrivera très vite, où nous pourrons retrouver nos proches. Le fait que notre douleur dans ce monde ne soit que passagère apporte consolation et réconfort.
Ainsi, puisque les Bné Israël avaient foi en le principe de la résurrection, ils purent chanter la gloire d’Hachem avec joie, et c’est pour cela que la source de la résurrection dans la Thora est spécifiquement dans ce verset !
Ainsi le Rav donna une grande leçon aux survivants de sa ‘hassidout et leur permit de surmonter les épreuves et de rebâtir la ‘hassidout Belz dans le monde entier !
A notre niveau, nous sommes tous touchés de près ou de loin par cette pandémie de Covid-19. Gardons en tête que la résurrection est proche, et que tous nos proches disparus revivront très vite à nos côtés !