La parachat Balak nous raconte comment Balak – le roi de Moav – décida de recruter le prophète Bilam pour maudire le Am Israël. Il décida donc de lui envoyer des émissaires pour le convaincre de s’associer à son funeste dessein. Bilam interrogea Hakadosh Baroukh Hou qui lui répondit : “Tu n’iras pas avec eux. Tu ne maudiras point ce peuple, car il est béni!“.
Bilam transmit la réponse divine négative aux émissaires de Balak : “Hashem n’a pas voulu que j’aille avec vous“. Rashi précise que Bilam comprit qu’il n’irait pas avec ces émissaires mais “avec d’autres dignitaires plus haut placés qu’eux“.
Une question se pose : Hakadosh Baroukh Hou annonça à Bilam de ne pas y aller, et Bilam comprit exactement l’inverse de ce qu’Hashem lui avait annoncé !?
Le Rav ‘Haim Shmoulevitz tire un grand enseignement de cette parasha : un homme entend ce qu’il veut entendre et comprend ce qu’il veut comprendre !
La guémara de Guitin 45a raconte l’histoire de Rav Illish qui était emprisonné avec un homme qui comprenait la langue des oiseaux. Un jour, une colombe s’approcha et gazouilla près de sa cellule. Il interrogea son compagnon qui lui expliqua qu’elle avait dit “Illish enfuis-toi, Illish, enfuis-toi !“. Il s’enfuit et fut sauvé par miracle. Rabbi Akiva Iguer s’interroge. Puisque le Aroukh enseigne que Rav Illish comprenait également la langue des oiseaux, pourquoi demanda t-il à son compagnon de décoder les gazouillis de cette colombe ?
Rav ‘Haim Shmoulevitz précise que Rav Illish ne voulait pas s’appuyer sur sa propre interprétation, car il craignait qu’elle soit biaisée et affectée par une quelconque mauvaise perception causée par un potentiel aveuglement lié à sa volonté !
Nous devons donc vérifier à chaque fois si nous avons entendu ce que nous devons vraiment entendre et compris ce que nous devons vraiment comprendre ! Ainsi, nous serons certains de faire nôtre la volonté divine et pas l’inverse.