Les deux parachot de la semaine comportent de nombreuses mitsvot. Attardons-nous dans la parachat Kédochim sur la mitsva : “Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas pas rancune“.
Rachi explique la différence ainsi : “On lui demande de lui prêter sa faucille, et il refuse. Le lendemain, l’auteur du refus lui demande de lui prêter sa hache. « Je ne te la prêterai pas, répond-il, tout comme toi-même m’as refusé un prêt ! » C’est là de la vengeance. Et qu’est-ce que la rancune ? On lui demande de lui prêter sa hache, et il refuse. Le lendemain, l’auteur du refus lui demande de lui prêter sa faucille. « La voici, répond-il. Je ne suis pas comme toi qui ne m’as pas prêté ! » C’est là de la rancune : on conserve de la haine dans son cœur.
Il est interdit de s’énerver contre son prochain qui ne nous a pas aidé, car cela vient d’une décision divine qui ne voulait pas qu’il soit l’auteur d’une telle mitsva. Le Hafets Haïm illustre cela par une parabole : “Réouven chercha Chimon et on lui indiqua qu’il se trouva dans telle ville, là où sont rassemblés différentes personnes. En atteignant cet endroit, il ne le trouva point parmi la dizaine de personnes présentes. Lui viendrait-il à l’esprit de réprimander chacune d’entre-elles car elle n’est pas Chimon – la personne recherchée ?”.
Ainsi, pourquoi être énervé contre une personne qui ne nous a pas aidé, car c’est uniquement car Hachem ne l’avait pas désignée comme celui par qui la mitsva devait se faire ! Il suffit de chercher la bonne personne choisie par la Providence Divine.
De même, si quelqu’un nous fait du mal, il faut nous introspecter pour comprendre pourquoi Hachem nous a envoyé cette épreuve, et ne surtout pas essayer de comprendre pourquoi ce mal est passé par cet intermédiaire. Ce sont les comptes divins, dans lesquels nous n’avons pas notre mot à dire, comme la Guémara dit : “Les bontés arrivent pas les personnes méritantes, et le mal par les personnes condamnables“.