La paracha commence par l’ordre divin donné à Aharon d’allumer quotidiennement les lumières de la Ménora, le candélabre.
Ainsi, il est écrit : “Quand tu disposeras les lampes, c’est vis-à-vis de la face du candélabre que les sept lampes doivent projeter la lumière. Ainsi fit Aharon“.
Rachi nous enseigne que ce dernier verset a pour but de couvrir d’éloges Aharon qui n’a en rien dérogé à l’ordre divin.
Le Ramban s’interroge. Comment aurions-nous même pu penser qu’un tsadik tel qu’Aharon n’appliquerait pas à la lettre ce qu’Hakadosh Baroukh Hou lui avait ordonné ??? C’est tout simplement inenvisageable !
Que vient donc Rachi nous enseigner ?
Le Ramban explique qu’en fait, Aharon avait la possibilité de laisser cette mitsva à ses fils, mais malgré cela, il s’empressait chaque jour d’allumer la Ménora par lui-même. C’est cela l’enseignement de Rachi : même s’il pouvait se rendre quitte par ses enfants, il tenait quand même à ne pas déroger une seule fois et à accomplir l’ordre divin !
Le ‘Hatam Sofer donne une autre explication. La Thora nous enseigne qu’au même moment où on devait allumer la Ménora, il fallait en parallèle offrir la Kétorèt, l’encens, sur l’autel intérieur. Or, la Guémara enseigne que celui qui offrait la Kétorèt devenait riche !
Aharon devait donc choisir entre la Ménora et la Kétorèt. C’est que ce nous enseigne Rachi : Aharon ne changea point et continua chaque jour d’allumer la Ménora. Il ne désirait aucune richesse mais plutôt la promesse de la Guémara : celui qui est pointilleux sur l’allumage des bougies a le mérite de voir ses enfants devenir Talmidé Hakhamim, érudits en Thora.
C’est la leçon que nous devons retenir. Il n’y a pas de plus grand bonheur que d’avoir des enfants Talmidé Hakhamim, qui éclairent le monde par leur savoir et leurs bonnes actions.