Nous commençons cette semaine le deuxième ‘Houmach (Chémot), qui traite de l’esclavage des Bné Israël en Egypte, puis de leur délivrance par Moché Rabénou.
La naissance de Moché est racontée dans notre paracha. Menacé par le décret de Pharaon, sa sœur le plaça dans un berceau sur le Nil. S’approchant du palais, le bébé se mit à pleurer. La fille de Pharaon, prise de compassion, descendit dans le fleuve pour le sauver. Le Midrach raconte qu’à ce moment, elle fut l’objet d’un miracle et son bras s’étendit jusqu’à 60 coudées (30 m environ) et le sauva des eaux.
Une question évidente se pose : pourquoi tentât elle de le prendre alors qu’il était si éloigné ???
Les Sages nous enseignent qu’elle descendit en fait dans le fleuve pour se convertir et se débarrasser des idoles qu’elle servait auparavant. Prise d’un élan de sainteté, elle fit un geste à priori incompréhensible, mais elle se devait de faire le maximum, et plaça toute sa confiance en Hachem.
A ce sujet, on raconte que notre maître le ‘Hida était une fois à Paris au bord de la Seine. Il entendit une dame hurler à l’aide en voyant son fils se noyer. Le Rav n’hésita pas une seconde, se jeta à l’eau et le sauva. La femme le remercia et le questionna : « Pourquoi avez-vous fait cela ? Vous êtes juif et ce n’est qu’un goy ! ». Le Rav lui expliqua que l’Homme a été créé à l’image d’Hachem, et qu’il n’a fait que sauver une créature divine. Cette femme était en fait la Reine de France, et le ‘Hida venait de sauver le prince ! Elle proposa de lui offrir ce qu’il désirait. Le Rav refusait argent, or et diamants et ne demanda qu’une seule chose : qu’on lui ouvre la bibliothèque nationale qui renfermait de nombreux écrits de Richonim (décisionnaires du Moyen-âge) et qui lui permit d’étudier des textes inédits.
Ainsi que l’a dit David haMélèkh : « Je préfère Ta Thora, que beaucoup d’or et d’argent ».
Puissions-nous nous renforcer dans l’amour inconditionnel de la Thora à n’importe quel prix, et prendre conscience que quelle que soit l’épreuve à laquelle nous sommes confrontés, nous devons nous efforcer et faire le maximum, et Hachem s’occupera de la réussite, ainsi que l’enseigne le ‘Hovot haLvavot : « les efforts sont entre les mains de l’Homme, et la réussite dépend d’Hachem ».