Nous entamons cette semaine le mois d’Elloul, propice à la Téchouva (repentir) et au rapprochement vers Hachem.
Le signe astrologique de ce mois est la “Bétoula” (la vierge).
Le Ramban explique que cela montre l’amour que porte Hakadosh Baroukh Hou pour le Am Israël.
Le Rav Pinkouss propose une autre explication. Lorsqu’un Homme faute, il est considéré comme une femme qui trompe son mari. Du coup, elle lui devient interdite. Comment la Téchouva du Am Israël peut elle être acceptée ?
Le prophète Jérémie dit “Chouvi Bétoulat Israël” : le peuple juif, lorsqu’il fait Téchouva, est considéré comme une Bétoula, c’est-à-dire comme s’il n’avait jamais fauté !
Le prophète Yéchayaou s’exprime ainsi : “Ecoutez, vous qui êtes loin, ce que J’ai fait, et vous qui êtes près, connaissez Mes exploits!” . Et Rachi d’expliquer :
- les éloignés : ceux qui croient en Moi [Hachem] et font Ma volonté depuis leur plus jeune âge.
- les proches : ceux qui ont fait téchouva et se sont rapprochés de Moi à nouveau.
A priori, on aurait expliqué à l’inverse de Rachi : les proches étant ceux qui font la volonté divine depuis leur enfance ! Mais non, le fait d’être serviteur d’Hachem depuis longtemps est en fait un inconvénient, car l’habitude fait oublier la grandeur et la puissance divine.
Imaginons qu’un vieillard il y a 200 ans détaille à son arrière petit fils ce qu’il pense être le Gan Eden : c’est sûrement un endroit ordonné, d’un côté de mur sort de l’eau fraîche, de l’autre de l’eau chaude, sans aucun besoin de puiser de l’eau. Si on a faim, il n’est pas nécessaire de s’embêter à s’allumer du feu en frottant deux pierres. On pose la casserole à l’endroit dédié, et la cuisson se fait seule ! Lorsque les habits sont sales, on les met dans une boîte et ils ressortent propres !
Pour nous, rien d’extraordinaire, alors que pour ce vieillard d’une autre époque, c’est le véritable Gan Eden. Pourquoi cette différence ? Car nous avons grandi comme cela et y sommes habitués !
Il en est de même pour la Avodat Hachem : ceux qui sont proches d’Hakadosh Baroukh Hou depuis longtemps perdent la mesure de l’Immensité divine !
Notre travail en ce mois d’Elloul est justement d’aborder chaque Mitsva comme si c’était la première fois qu’on prie, qu’on met les téfilin, qu’on étudie la Thora, qu’on donne la Tsédaka et nous mériterons alors d’être les proches d’Hakadosh Baroukh Hou.