La parachat Réé nous apprend qu’il est interdit de ne pas prêter d’argent aux pauvres à l’approche de l’année de la Chémita, la septième année du cycle de la terre durant laquelle les dettes s’annulent.
A ce sujet, il est dit : “Garde-toi de nourrir une pensée perverse en ton cœur, en te disant que la septième année, l’année de rémission approche, et, sans pitié pour ton frère nécessiteux, de lui refuser ton secours: il se plaindrait de toi à Hachem, et tu te rendrais coupable d’une faute“.
La Guémara de Ktouvot enseigne : “tout celui qui détourne ses yeux de la tsédaka, est considéré comme un idolâtre !“
Notre maître le Hafets Haïm fait remarquer la chose suivante. Quelle aurait été la réaction de tout un chacun, si une quelconque personne l’avait traité de “pervers” ? Il aurait au minimum été vexé, mais plutôt sûrement énervé contre elle ! Et ceci, même si l’événement s’était produit en “tête-à-tête” !
A plus forte raison, si la Thora elle-même surnomme une personne de “perverse” pour la seule raison qu’il n’a pas donné la Tsédaka comme il se doit, il faut qu’elle se lamente sur son sort dans ce monde-ci et sur celui qui le sera réservé dans le monde futur ! Ainsi, la Guémara de Beitsa enseigne : “les riches de Babel iront tous au Guéhinam (en enfer), car ils ne voulaient pas donner la Tsédaka et se comporter avec bonté envers les autres”.
Par ailleurs, le Midrash enseigne : “celui qui renie l’aide aux autres est considéré comme quelqu’un qui renie [hasvé chalom] l’Existence divine !“. L’explication de ce Midrash est simple : Hachem est la Source du Bien dans le monde, et c’est pour cela qu’Il nous a donné sa Thora pleine de bontés et de miséricorde. Ainsi, celui qui renie le Héssèd renie donc la source du Héssèd qui n’est autre qu’Hakadosh Baroukh Hou lui-même !
Qu’Hachem nous aide à se rapprocher de ses midot et de développer en nous l’amour du Héssèd, de la Tsédaka et de l’aide d’autrui !