La Guémara dans Houlin (11) propose d’exempter l’assassin volontaire de la peine capitale, par le raisonnement suivant : “La Guémara dans Sanhédrin tranche que si la victime d’un assassin était au préalable agonisante et n’avait aucune chance de survivre, on ne peut le condamner à mort, car il a tué une personne considérée comme déjà morte. Ainsi, tout assassin pourrait plaider que sa victime était peut être atteinte d’une maladie intérieure, et et donc déjà condamnée, l’acquittant par voie de conséquence”.
Les Sages repoussent ce raisonnement, s’appuyant sur le “rov“, la majorité des personnes étant en effet bien portante et pas en danger, de la même façon que lors du korban (sacrifice) d’une bête, on ne craint pas qu’un de ses membres intérieurs soit atteint sans que ce soit visible et la rende impropre au korban, car la majorité des bêtes ne sont pas atteintes d’un tel défaut.
Le Hida trouve une allusion dans un verset de notre paracha : “Si un homme vient à tuer son prochain par ruse, tu le prendras de l’autel pour le tuer”. Son sens simple est expliqué dans la Guémara Sanhédrin, mais le Hida en donne une autre interprétation :
“Si un homme vient à tuer son prochain par ruse – en plaidant qu’il était déjà mourant -, tu le prendras – tu apprendras – de l’autel – des lois des sacrifices – pour le tuer – qu’il doit être condamner à mort“.