D’ici quelques jours, nous allons commencer la fête de Soukkot, que l’on surnomme dans nos prières la fête de la joie.
Depuis la fin du jeûne de Yom Kippour, nous nous attelons à préparer la Soucca, à acheter notre Loulav etc. Nous avons également une mitsva de nous réjouir à Pessa’h et à Chavouot. Quelle est donc la particularité de la fête de Soukkot ?
Lors de Roch Hashana et Yom Kippour, nous revenons vers Hashem par crainte (Téchouva MiYira – תשובה מיראה). A Soukkot, nous devons nous élever encore plus et nous repentir par amour d’Hashem (Téchouva MiAhava – תשובה מאהבה). Ces deux degrés correspondent à deux niveaux de Avodat Hashem.
En effet, nous prions qu’Hashem nous jugent et nous considèrent comme ses enfants ou comme ses esclaves. La Guémara nous enseigne que lorsque les Bné Israël ne font pas la volonté divine, ils sont alors considérés comme des esclaves.
Cette Guémara n’est pas claire : si un juif ne fait pas la volonté divine, il devrait plutôt être considéré comme un rebelle et pas comme un esclave ! En effet, un esclave accomplit précisément la volonté de son maître !
Le Rav Its’hak Blazer explique que la Guémara fait allusion aux Bné Israël qui ne font qu’accomplir “l’ordre” divin sans forcément accomplir “la volonté” divine.
Il y a deux façons de servir son père. S’il nous demande par exemple de lui préparer un thé, allons-nous lui servir sans sucre dans un verre simple ? Ou allons-nous nous efforcer de préparer le meilleur thé possible, avec la juste quantité de sucre, dans une belle tasse et accompagné d’un petit gâteau qu’il apprécie tant ? Si nous optons pour la première solution, nous avons bien accomplit l’ordre de notre père (tel un esclave), mais nous n’avons pas accomplit sa volonté (tel un fils).
C’est exactement la même chose avec Hakadosh Baroukh Hou. Si nous L’aimons vraiment, nous sommes même disposés à Le servir et à accomplir Ses mitsvot avec le plus d’amour et de joie, dans le but de Le satisfaire au maximum. C’est pour cela que l’on achète le plus beau Etrog – quitte à le payer plus cher – ou encore que l’on décore la Soucca et le Loulav.
Ainsi, nous aurons le mérite d’être jugés comme des “enfants” d’Hashem, et ainsi réveiller sa grande miséricorde !