Le Dvar Tora de cette semaine est dédié à l’élévation de l’âme de notre maître Rav Messod ‘Hamou.
Nous commençons le ‘Houmach qui énumèrent longuement les différents types de sacrifices. En regardant dans le Séfèr Thora, nous voyons le premier mot Vayikra ויקרא est écrit avec un petit alef א.
Le Baal HaTourim en donne la raison : Moshé était tellement humble qu’il voulait écrire vayikar ויקר sans le alef, car il ne se considérait pas plus élevé que Bilam le mécréant, à qui Hachem se dévoilait de manière imprévue (mikré – מקרה). Hakadosh Baroukh Hou le “convainquit” de mettre au moins un petit alef.
Notre maître le Rav Shakh pose une fabuleuse question. Nous savons que de chaque lettre (et même des couronnes placées sur ces lettres) renferme une quantité phénoménale d’enseignements. Comment est-ce donc possible que Moshé Rabénou voulut supprimer cette lettre et toute la Thora qui en découle ?
Le Rav explique que l’enseignement de l’humilité est supérieur à tous les autres enseignements de la Thora !
Cependant, il aurait fallu dans ce cas qu’Hachem permette à Moshé Rabénou de ne pas écrire du tout le alef : ainsi l’importance de l’humilité aurait été encore plus mise en valeur !
Pour répondre à cette question, il convient de citer le Ramban (fin de la parachat Bo) qui a une place capitale dans la vie de chaque juif – encore plus aujourd’hui.
ומן הנסים הגדולים המפורסמים אדם מודה בנסים הנסתרים שהם יסוד התורה כלה שאין לאדם חלק בתורת משה רבינו עד שנאמין בכל דברינו ומקרינו שכלם נסים אין בהם טבע ומנהגו של עולם בין ברבים בין ביחיד אלא אם יעשה המצות יצליחנו שכרו ואם יעבור עליהם יכריתנו ענשו הכל בגזרת עליון
Ramban – Chémot 13, 16
“L’Homme n’a pas sa part dans la Thora jusqu’à qu’il soit convaincu que chaque épisode et chaque incident de la vie sont tous des miracles, non liés à la nature ou à l’habitude. Si l’Homme accomplit les mitsvot, il aura sa récompense, sinon, il sera punit, tout cela selon le décret divin“.
Ainsi, Hakadosh Baroukh Hou préféra mettre un petit alef, quitte à ce la leçon sur l’humilité soit moindre, du moment qu’on ne vienne pas un instant à penser comme Bilam qu’il existe dans ce monde du mikré, du hasard. Ici, Hachem nous enseigne donc que le monde entier est basé sur Sa Providence, et que, comme l’enseignent nos Sages, l’Homme ne bouge pas le petit doigt sans qu’il ne soit décrété ainsi dans le Ciel.
Dans cette période si difficile pour le Am Israël, c’est donc le moment de se répéter chaque minute ce Ramban : Hakadosh Baroukh Hou dirige ce monde et est en train de l’amener à son objectif. Nous avons la chance de ne pas être uniquement spectateur. Nous sommes acteurs et nous avons le premier rôle ! Nos bonnes actions vont bsd précipiter la venue du Mashia’h.
N’ayons pas peur ! Ne soyons pas terrorisés par les événements ! Au contraire, plaçons toute notre confiance et notre amour en notre Créateur, et ainsi nous serons Ses représentants sur Terre dignes de voir l’apothéose qui viendra, très vite, de nos jours ! Amen !