La Thora nous enseigne dans la parachat Noa’h qu’après le déluge, Hakadosh Baroukh Hou permit à l’Homme de consommer des animaux, des volailles et des poissons. En effet, depuis la création du monde, Hachem autorisa uniquement de manger du végétal (légumes, plantes et herbes) à Adam haRichon, mais de l’animal.
Par contre, à la sortie de l’Arche, Hachem informa Noa’h qu’ils pouvaient désormais consommer également d’autres espèces.
Pourquoi donc un tel changement ? En quoi le Déluge changea la donne ?
Le Rav Moshé Shternboukh explique qu’avant le Déluge, les animaux étaient à un niveau très élevé, très proche de l’Homme, et suivaient même son comportement. Ainsi, le Midrash nous enseigne qu’avant le Déluge, les bêtes fautèrent en s’accouplant entre espèces différentes, de la même façons que les hommes pratiquaient de mauvaises mœurs. Ainsi, l’Homme n’avait pas le droit de les tuer pour les consommer. Par contre, après le Déluge, Hachem réduit le niveau des animaux : même dans les futures générations qui fautèrent gravement, les animaux ne participèrent pas à ces débordements. Les animaux étaient donc désormais destinés au profit de l’Homme, et Hachem les autorisa à la consommation.
Depuis quelques années, le phénomène des végétariens s’est développé. Si ces gens n’ont choisi pas ce mode de vie pour une raison de santé, mais parce qu’ils estiment que c’est cruel de tuer des animaux et de les faire souffrir, ils renient le fait que l’Homme est le joyau de la création et supérieur à toutes les autres espèces. Si tout le monde pensait ainsi, il n’y aurait effectivement plus de raison de permettre de consommer les animaux. La Thora nous enseigne ici que toute la création a été faite au service de l’Homme, et au contraire, le Ramban explique que la ché’hita permet à l’animal d’arriver au but de sa création et de son rôle sur terre, à savoir servir l’Homme. En le consommant, on intègre sa viande dans notre corps qui se transformera en sang humain, et donc on l’élèvera à un niveau spirituel supérieur ! C’est aussi le but de la bénédiction sur la ché’hita : parfaire l’animal en lui donnant de la spiritualité !