Cette semaine marquait la Hilloula de Ra’hèl Iménou, enterrée à Bet Lé’hèm aux portes de Jérusalem.
De tous temps, sa tombe fut un lieu de prière privilégié pour tous les Bné Israël se trouvant dans une situation de détresse.
Une question se pose : pourquoi nous pressons-nous sur la tombe de notre mère Ra’hel plutôt que de celle de sa sœur Léa Iménou ? A priori, Léa qui enfanta 6 tribus a plus d’importance pour le Am Israël que Ra’hel, qui n’enfanta que 2 tribus !
Pour répondre à cette question, nous devons nous remémorer l’épisode du mariage de Léa. Yaakov Avinou ne se rendit pas compte qu’il épousa Léa plutôt que Ra’hel, car cette dernière avait fait preuve d’un exceptionnel trait de caractère !
Elle avait transmis à sa sœur Léa les signes distinctifs qu’elle avait conclus avec Yaakov, abandonnant ainsi son ‘hatan pour – à priori – épouser son mécréant frère Essav.
Sans ne dire mot, Rah’el céda sa place, son ‘hatan, son avenir et sa vie, dans le seul but de ne pas faire honte à sa sœur !
Quelle grandeur d’esprit ! Savoir se retirer sans ne dire mot, encaisser en silence, et avaler sa couleuvre pour ne pas provoquer chez sa sœur une honte inimaginable, c’est cela qui fit que Ra’hel a une préférence certaine auprès d’Hakadosh Baroukh Hou pour intercéder en notre faveur !
Nous voyons de cet épisode la gravité de faire un honte à un juif. Comme Ra’hel, nous devons être capables de tout perdre pour ne pas faire honte un instant à un Ben Israël, même si les circonstances sont compliquées et que les conséquences seront terribles.