La paracha de la semaine raconte le Déluge qui s’abattit sur le monde suite à la débauche de l’Humanité. La Thora explique qu’Hachem recouvra la terre d’eau « car toutes les créatures s’étaient perverties ».
La Guémara dans Sanhédrin apprend de ce verset que les animaux avaient également été coupables de s’être mélangés et accouplés entre eux.
Notre maître le Bet haLévi s’interroge : il est compréhensible que les fautes des hommes justifient une telle punition, mais en quoi les fautes des animaux représentent une rébellion contre Hakadosh Baroukh Hou ?
Il explique que quand l’Homme s’habitue à fauter, cette action devient une seconde nature. Même si son intellect sait pertinemment que c’est mal, le désir provoqué par le yétsèr hara (mauvais penchant) prend le dessus. En fait, la mauvaise action crée une atmosphère d’impureté qui va inconsciemment empêtrer l’Homme encore plus dans la faute. Ceci est l’idée enseignée dans Pirké Avot : « une mitsva entraîne une mitsva, et une avéra (faute) entraîne une avéra ». Cette atmosphère ne s’imprègne pas chez la personne concernée uniquement mais aussi sur son entourage et sur le monde entier !
En effet, en fautant, l’Homme provoque un retrait de la Chékhina (présence divine) et donc le yétsèr hara a plus de force, et sans lumière divine, il devient plus difficile de faire la volonté d’Hachem.
Tout ce processus est également valable dans l’autre sens : quand on accomplit une mitsva, même dans une pièce fermée sans aucun témoin, ceci a des répercussions sur le monde entier, et une atmosphère de sainteté s’installe !
Ainsi, lorsque la Thora raconte que même les animaux fautèrent, ceci n’est pas une raison pour laquelle fut prononcée la punition du Déluge, mais c’est plutôt une preuve que la perversion des Hommes fut si grande que même les animaux la ressentirent ! Il fallait donc une punition grave !
Nous apprenons de cet enseignement l’importance qu’ont nos actions, évidemment sur nous-mêmes, mais aussi sur notre entourage et sur l’humanité toute entière !