Nous lisons cette semaine les parachiot Vayakhèl et Pékoudé qui concluent le livre de Chémot. La Thora raconte longuement comment les Bné Israël construisirent le Sanctuaire (Michkan) dans le désert ainsi que les nombreux ustensiles qui l’accompagnaient. Le Michkan était recouvert de nombreuses tentures ornées de décorations.
Le Ramban explique que bien qu’aucun Ben Israël n’était spécialisé en couture, broderie, orfèvrerie ou gravure, et qu’il n’y avait aucun artisan pouvant les former, mais certains ont voulu à tout prix servir Hachem et ont donc tenté leur chance en se disant « je ferais tout ce que mon Maître me demande », avec succès.
Le Rav ‘Haïm Shmoulevitz tira un grand enseignement des propos du Ramban. Lorsqu’on nous demande d’entreprendre une nouvelle chose, ou de faire encore plus, la nature de l’Homme nous pousse à nous trouver toutes sortes de justifications : « je ne peux pas, je n’y arriverais pas, c’est trop compliqué pour moi, c’est au-dessus de mes forces … ». Ce Ramban lui répond : ce ne sont que des mensonges ! Il n’y a pas de travail plus compliqué que les travaux du Sanctuaire, mais les Bné Israël, bien que n’ayant aucun savoir-faire en la matière, se sont empressés d’accomplir l’ordre divin, et ont réussi !
Si cette règle est valable pour de tels travaux, c’est encore plus vrai pour le service divin et les mitsvot ! Bien que le yétsèr haRa nous pousse à nous dire « l’étude de la Thora n’est pas pour moi, ce Tossfot est trop compliqué, je ne pourrais jamais organiser un tel cours, je n’arriverais pas à ramasser autant d’argent pour aider ces familles nécessiteuses, … » ou toute sorte d’excuses pour soulager notre conscience et nous empêcher de se rapprocher d’Hakadosh Baroukh Hou.
Au contraire, nous devons nous efforcer au maximum de nos possibilités, et ainsi Hachem nous aidera au maximum et nous arriverons à atteindre des objectifs très élevés que l’on croyait hors de portée !