Nous approchons de la fête de Chavouot, commémorant le Don de la Thora. Cependant, ce n’est pas seulement une commémoration mais chaque année, nous recevons de nouveau la Thora en ce jour saint.

Nos maîtres enseignent que cette fête est appelée « Yom haDin – le jour du jugement » de la Thora, où nous devons rendre des comptes sur notre étude.

A ce sujet, Tossfot soulève une contradiction apparente entre deux passages distincts de la Guémara. Le premier dit qu’en arrivant dans le Ciel, la première question du Tribunal Céleste sera « as-tu travaillé honnêtement ? » puis « as-tu fixé des temps d’étude de la Thora ».

Une autre Guémara enseigne que le jugement de l’Homme commence par l’étude de la Thora.

Tossfot donne deux explications. Dans la seconde, il établit une distinction entre la première question posée lors du jugement – « as-tu fixé des temps d’étude de la Thora » et les premières punitions reçues, liées à son étude.

Cependant, cette explication n’est à priori pas satisfaisante. Si le Tribunal Céleste inflige les premières punitions sur l’étude de la Thora, pourquoi ne commence-t-il pas avec les questions relatives à cette étude ?

En réalité, la première question est un préambule à la seconde. Le Tribunal examine d’abord quel était notre comportement au travail : sommes-nous arrivés et partis à l’heure ? Ai-je discuté pendant le travail ? etc…

Si nous avons été honnêtes, il enchaine alors avec l’étude de la Thora. Lors de mon cours journalier au Beth haMidrash, suis-je arrivé à l’heure ? Ai-je répondu au téléphone ? Est-ce que je me suis investi comme il se devait ? Si notre comportement n’était pas adéquat, alors qu’il l’était au travail, ceci montre un profond mépris pour l’étude de la Thora hass véchalom, et donc ce sera la première punition.

Puissions-nous prendre conscience de l’importance de l’étude de la Thora, et lui donner la priorité qui est la sienne en toute circonstance : « כי הם חיינו ואורך ימינו ובהם נהגה יומם ולילה – les paroles de Thora sont notre vie et le garant de notre longévité, et nous les étudions jour et nuit ».