Dans la paracha Emor, la Thora dicte les mitsvot relatives aux fêtes juives. Il est écrit : « Voici Mes fêtes : six jours tu feras tes travaux, et le septième jour sera Chabat, tu n’y feras aucun travail ». Puis la Thora poursuit avec Pessa’h, Chavouot, Roch Hachana, Kippour et Soukkot.
Pourquoi la Thora a-t-elle commencé à énumérer la liste des fêtes avec le Chabat, qui n’en est pas une ?
Hakadosh Baroukh Hou a voulu en fait nous donner une leçon. Bien que l’Homme ne s’enthousiaste pas beaucoup d’un événement récurrent, à propos du Chabat, nous devons nous efforcer de le respecter et de le sanctifier chaque semaine, comme si le Chabat précédent datait d’il y a un an !
Ainsi le peuple juif a agi depuis deux mille ans, en faisant même les plus gros sacrifices au péril de leurs vies !
Illustrons cet enseignement avec l’histoire suivante. Pendant la Shoah, les goyim ימ”ש décrétèrent qu’il était interdit de manger et d’alimenter quelqu’un du ghetto pendant trois jours, sous peine de sanction. Une femme, prise de compassion, donna à manger à quelques enfants. Quand les gardes du ghetto apprirent la nouvelle, ils condamnaient la femme à passer en jugement, devant trois juges juifs également du ghetto, mais sous leur supervision. Elle fut condamnée à trois jours de cachot. A la fin du procès, on lui proposa l’option de demander une grâce, mais elle ne répondit pas. Devant son silence, on lui laissa sa sentence. Son jeune fils, présent dans l’assemblée, cria à sa mère : « maman, je t’en supplie, demande la grâce ! ». Elle lui répondit : « mon fils, je ne dirais pas un mot de plus, car les juges ont juifs et si je demande une grâce, ils l’écriront dans leur jugement, et c’est Chabat aujourd’hui ! ».
Nous voyons à quel point nos ancêtres se sont sacrifiés de génération en génération, pour ne pas prendre le moindre risque d’arriver à une quelconque transgression du Chabat, fut-elle la plus petite possible.
Qu’Hachem fasse que nous puissions nous renforcer dans le respect du Chabat !